Dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC),
un accord international sur le climat (Accord de Paris), applicable à tous les pays, a été adopté en
décembre 2015 par 185 Parties. Cet Accord se fixe comme objectif une limitation du réchauffement
mondial de 2°C, voire bien à deçà à 1,5°C d’ici 2100. L’Accord de Paris sur le climat est une étape
historique pour la lutte contre les changements climatiques. Il est flexible et tient compte des besoins et
capacité de chaque pays, équilibré concernant l’adaptation et l’atténuation, et durable avec une hausse
périodique des ambitions.
L’Accord de Paris, conclu à l’issue de la CdP 21, remplace dans son article 4, les CPDN qui ne
constituaient que des intentions, par les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) qui doivent
devenir des plans d’actions concrets, des engagements que les pays devront prendre à partir de 2020.
Ces engagements des Etats sont des documents de planification qui relèvent d’une approche volontaire.
Dés l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, le Sénégal s’est lancé dans le processus de mise à jour de
sa CPDN en Contribution Déterminée au niveau National (CDN). Cette transition répond principalement
aux impératifs suivants :
– Réactualisation des données (sectorielles, macro-économiques, démographiques etc.) ;
– Prise en charge des composantes essentielles telles que la Mesure, la Notification et la
Vérification (MNV), les besoins en renforcement de capacités et en transfert de
technologie ;
– Prise en charge des questions liées aux marchés carbone, au genre, aux substances
détruisant la couche d’ozone ;
– Intégration des données issues de l’exploitation pétrolière et gazière.
Les options d’adaptation et d’atténuation ressorties de la CDN reflètent hautement la réalité des secteurs
concernés.
Avec la CDN, le Sénégal se fixe un objectif total de réduction relative de ses émissions de gaz à effet de
serre de 7% et 29% (respectivement inconditionnel et conditionnel) à l’horizon 2030, par rapport à la
situation de référence (Business as usual).
Sa mise en œuvre est estimée à un coût financier de 13 milliards de dollars US dont 8,7 milliards dédiés
à l’atténuation et 4,3 milliards US pour l’adaptation.
La CDN requiert des moyens financiers, humains et technologiques de la part du Sénégal, mais aussi la
coopération avec la communauté internationale pour avoir des réductions davantage significatives
d’émissions de GES.
Le Ministre de l’Environnement a présenté pour validation au Conseil des ministres la CDN du Sénégal,
le 10 décembre 2020. La CDN validée par l’Autorité Présidentielle et son gouvernement constitue le
document d’engagement du Sénégal pour l’Accord de Paris pour la période 2020 à 2025 et requiert d’être
partagé avec l’ensemble des acteurs nationaux et les partenaires au développement pour sa mise en
œuvre effective.